L’autre comme révélateur de notre intériorité
Je suis convaincue que l’existence, comme chaque cycle vivant, nous amène à changer, évoluer, progresser.
Certaines personnes sont très douées pour le faire en empruntant le chemin de la vie, sans se questionner. Pour d’autres, un chemin de réparation de ses blessures est nécessaire. La relation à un proche et particulièrement la relation amoureuse constitue une opportunité majeure de faire ce cheminement. En psychologie, on parle d’effet miroir.
Et si, en jugeant l’autre vous étiez en train de vous juger vous-même ? C’est justement ce que l’on refuse de voir que nous révèle l’autre. Alors que vous déplorez son manque d’amour, êtes-vous en mesure de vous aimer sincèrement, totalement, y compris dans vos zones d’ombre ? Alors qu’une personne vous heurte par son attitude terriblement égoïste, bien sûr que vous détestez l’égoïsme et n’avez absolument jamais ce type de comportement. Mais se pourrait-il en fait qu’une part de vous, fortement enfouie et rejetée soit en fait envieuse de cette liberté qu’il y a à faire passer son propre intérêt d’abord ? Alors, rien de mal à tout ça, posez votre conscience sur ces parts de vous-même, accueillez-les au lieu de les combattre. Transmutez les, libérez les. Faites-en des opportunités d’évoluer. Autre exemple pour penser à creuser davantage. Vous déplorez que la personne qui vous est chère ne fasse pas de pas dans votre direction et vous vous dites que vous si. Alors, en quoi l’autre est-il un miroir dans ce cas de figure ? Il semble que vous déploriez un manque d’actions concrètes, je vous propose donc de vous poser ces questions pour éclairer ce point : « Est-ce que je prends les actions concrètes pour faire avancer les choses importantes de ma vie ? », « N’y a-t-il pas un domaine de ma vie actuelle qui serait plutôt dans l’impasse par manque d’actions concrètes de ma part ? »… Votre miroir vous éclairera probablement à nouveau sur ce qu’il y a à voir en vous et non en l’autre pour vous permettre d’aller de l’avant.
Vous expérimenterez alors le sentiment évoqué par Don Miguel Ruiz qui disait :
« Lorsque votre relation avec vous-même est fondée sur l’amour et le respect, toutes vos relations changent. »
La sincérité profonde, outil de développement
Evidemment, il ne s’agit pas de dire ses 4 vérités à tout le monde, à tout bout de champs… D’ailleurs, la 1ère étape de cette sincérité enrichissante et guérisseuse consiste à faire preuve de sincérité envers soi-même, mais pas que… Nous ne serions donc pas nécessairement honnête et sincère envers nous-même ?! Effectivement, je pense qu’on se trouve régulièrement de bonnes raisons d’éprouver tel sentiment, de ne pas exprimer tel autre, d’adopter tel comportement… Aller se questionner en toute sincérité, c’est commencer à démasquer, déjouer ses zones d’inconfort, ses parts d’ombres et grandir en conscience. Pour cela, il est question d’adopter un regard extérieur honnête sur nos attitudes, nos propos, nos stratégies, nos motivations… Lorsque vous êtes agacé(e) par cette femme décidément bien trop maquillée, la sincérité consiste-t-elle à lui faire part de votre ressenti ? La 1ère étape ne consiste-t-elle pas à vous interroger sur la raison sincère de cette perception ? Demandez-vous également quelle stratégie poursuivez-vous s’il vous prend l’envie de lui faire part de votre ressenti à l’égard de son maquillage ? Ma suggestion consiste même à creuser à nouveau lorsque vous aurez identifié la raison de votre ressenti, peut-être y a-t-il une autre motivation encore moins évidente de prime abord. En effet, un ressenti peut en cacher un autre, plus profond et probablement plus intéressant à libérer ou juste conscientiser chez vous. Pour atteindre cette vérité, il est nécessaire d’être bienveillant avec vous-même, sans quoi les parts enfouies resteront à l’abri de vos propres jugements… Quant à exprimer votre ressenti réel et profond à l’autre, c’est pertinent à certaines conditions :
- 1. Etre en mesure d’exprimer votre ressenti et non un jugement de l’autre
- 2. Oser le « Je »
- 3. S’assurer d’être bienveillant, avoir préalablement vérifié que cette vérité est entendable par votre interlocuteur
La proposition au travers de la pratique de la sincérité profonde consiste donc à découvrir et accueillir toutes les parts de vous. D’expérience, je peux vous assurer que cette démarche permet d’atteindre une paix profonde.
Nadi-suddhi, le pouvoir d’équilibrer le mental, les polarités et d’apaiser l’agitation
Cette respiration alternée permet de travailler sur l’équilibre des nadis, conduits de circulation de l’énergie. Tellement puissante qu’elle est utilisée par les préparateurs sportifs de bon nombre d’athlètes de haut niveaux.
La pratique à réaliser dos droit en posture de lotus ou 1/2 lotus, ou encore pieds au sol :
– Pouce droit contre la narine droite, index et majeur posés entre les sourcils. Annulaire contre la narine gauche
– Boucher la narine droite et inspirer par la gauche. Légère rétention du souffle à la fin de l’inspire.
– Narine gauche bouchée pour expirer par la droite puis légère rétention du souffle
– Inspiration par la narine droite, puis légère rétention du souffle
– Boucher la narine droite et expirer par la gauche
12 cycles complets minimum sachant qu’un bienfait est notable à l’issue de la pratique mais que c’est la régularité qui apporte des réels bénéfices en matière de :
– Réactivation du système nerveux parasympathique induisant une réduction du stress
– Equilibre entre les deux hémisphères cérébraux
– Réduction des perturbations émotionnelles
– Réduction des crises d’asthmes et les allergies
– Amélioration de la respiration
Vous ressentirez un bienfait à l’issue de la 1ère pratique, mais comme toujours, pour des bienfaits sur le long terme, la régularité est de mise.
La lettre à ses ascendants, un acte symbolique de libération
Lettre à mon père et mes ascendants paternels
Cette lettre est comme un courrier d’héritage inversé. En effet, si je veux vous dire merci pour certaines choses, j’ai également l’intention ferme et irrévocable de vous en rendre d’autres.
Tout d’abord mes motifs de remerciement. Oui, j’ai mis du temps mais maintenant je suis fière de nos origines, de ce sang chaud, ce piquant de notre personnalité, fière de ne pas être exactement comme on s’y attend en ce lieu, en ce moment. Fière de cette hypersensibilité parfois bien cachée, dont beaucoup ont fait les frais mais qui est une évidence pour moi. Même si cela peut être extrêmement souffrant, je prends et vous remercie également pour cette aptitude et cette force à aimer très fort et de toute sa chaire.

Merci de m’avoir glissé en toute discrétion ce signe symbole de la puissance de la Vie à un moment où je suis en mesure d’en comprendre la valeur.
Bien sûr, il y aurait bien plus à dire mais ça me semble le plus significatif à ce moment de mon existence.
Maintenant voici la part de l’héritage que je refuse que je vous restitue avec fermeté mais sans animosité.
Je refuse avant tout cette indicible, puissante et rongeante colère. Celle qui, chez certains d’entre nous s’exprime bruyamment et qui chez d’autres nous dévore de l’intérieur. Je m’en libère et en libère par la même occasion ma descendance, Mon M., Mon U. et la petite E. qui a choisi de ne pas naître. Je me libère et nous libère de ce sentiment de manque, de vide béant qu’il nous faut remplir de comportements déviants. Vos addictions, vos perversités ne sont plus miennes, ne sont plus nôtres désormais.
Libérée par ces quelques lignes et libérée du poids des non-dits et des mensonges de notre lignée, j’avance vers mon moi véritable et vous remercie de m’avoir la force de caractère de le faire.
